Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
130
LES MILLE ET UNE NUITS,

verois une dame toute bonne, tout agréable, toute charmante ! Que je vous ai d’obligations ! » « Ce n’est rien encore que cela, lui répondit la vieille ; laissez faire, vous verrez bien autre chose. » La jeune dame prit alors la parole, et dit à mon frère : « Vous êtes un brave homme : je suis ravie de trouver en vous tant de douceur et tant de complaisance pour mes petits caprices, et une humeur si conforme à la mienne. » « Madame, repartit Bakbarah, charmé de ces discours, je ne suis plus à moi, je suis tout à vous, et vous pouvez à votre gré disposer de moi. » « Que vous me faites de plaisir, répliqua la dame, en me marquant tant de soumission ! Je suis contente de vous, et je veux que vous le soyez aussi de moi. Qu’on lui apporte, ajouta-t-elle, le parfum et l’eau de rose. » À ces mots, deux esclaves se détachèrent, et revinrent bientôt après, l’une avec une cassolette d’argent où il avoit du bois d’aloës le plus exquis dont elle le parfuma, et l’autre avec de l’eau