Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
LES MILLE ET UNE NUITS,

CLXXXIe NUIT.

» Le Barmecide, dit le barbier, après avoir parlé de l’esclave sa boulangère, et vanté son pain, que mon frère ne mangeoit qu’en idée, s’écria : « Garçon, apporte-nous un autre plat, Mon brave hôte, dit-il à mon frère, (encore qu’aucun garçon n’eût paru), goûtez de ce nouveau mets, et me dites si jamais vous avez mangé du, mouton cuit avec du blé mondé, qui fût mieux accommodé que celui-là ? » « Il est admirable, lui répondit mon frère ; aussi je m’en donne comme il faut. » « Que vous me faites plaisir, reprit le seigneur Barmecide ! Je vous conjure, par la satisfaction que j’ai de vous voir si bien manger, de ne rien laisser de ce mets, puisque vous le trouvez si fort à votre goût. » Peu de temps après, il demanda