Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/319

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
311
CONTES ARABES.

CXCVIIe NUIT.

Sire, le prince de Perse, avant que d’écrire, donna la lettre de Schemselnihar à Ebn Thaher, et le pria de la tenir ouverte pendant qu’il écriroit, afin qu’en jetant les yeux dessus, il vit mieux ce qu’il y devoit répondre. Il commença d’écrire ; mais les larmes qui lui tomboient des yeux sur son papier, l’obligèrent plusieurs fois de s’arrêter pour les laisser couler librement. Il acheva enfin sa lettre, et la donnant à Ebn Thaher : « Lisez-la, je vous prie, lui dit-il, et me faites la grâce de voir si le désordre où est mon esprit, m’a permis de faire une réponse convenable. » Ebn Thaher la prit, et lut ce qui suit :