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CONTES ARABES.

À ce que je vois, j’ai pleinement réparé la perte d’Ebn Thaher. Tout ce que vous ferez, sera bien fait ; je m’abandonne entièrement à vous. »

Après que le prince eut remercié le joaillier du zèle qu’il lui faisoit paroître, le joaillier se retira chez lui, où, dès le lendemain matin, la confidente de Schemselnihar le vint trouver. Il lui dit qu’il avoit fait espérer au prince de Perse, qu’il pourroit voir bientôt Schemselnihar. « Je viens exprès, lui répondit-elle, pour prendre là-dessus des mesures avec vous. Il me semble, continua-t-elle, que cette maison seroit assez commode pour cette entrevue. « « Je pourrois bien, reprit-il, les faire venir ici ; mais j’ai pensé qu’ils seront plus en liberté dans une autre maison que j’ai, où actuellement il ne demeure personne. Je l’aurai bientôt meublée assez proprement pour les recevoir. » « Cela étant, repartit la confidente, il ne s’agit plus à l’heure qu’il est, que d’y faire consentir Schemselnihar. Je vais lui en parler, et je viendrai