Sire, la confidente revint joindre le joaillier dans la mosquée où elle l’avoit laissé ; et en lui donnant les deux bourses : « Prenez, dit-elle, et satisfaites vos amis. » « Il y en a, reprit le joaillier, beaucoup au-delà de ce qui est nécessaire ; mais je n’oserois refuser la grâce qu’une dame si honnête et si généreuse veut bien faire à son très-humble serviteur. Je vous supplie de l’assurer que je conserverai éternellement la mémoire de ses bontés. » Il convint avec la confidente qu’elle viendroit le trouver à la maison où elle l’avoit vu la première fois, lorsqu’elle auroit quelque chose à lui communiquer de la part de Schemselnihar, et pour apprendre des nouvelles du prince de Perse ; après quoi ils se séparèrent.