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CONTES ARABES.

vous le voyez, et je suis bien aise que vous soyez témoin du dernier soupir de ma vie. Je la perds avec bien de la satisfaction, et je ne vous en dis pas la raison, vous la savez. Tout le regret que j’ai, c’est de ne pas mourir entre les bras de ma chère mère, qui m’a toujours aimé tendrement, et pour qui j’ai toujours eu le respect que je devois. Elle aura bien de la douleur de n’avoir pas eu la triste consolation de me fermer les yeux, et de m’ensevelir de ses propres mains. Témoignez-lui bien la peine que j’en souffre, et priez-la de ma part de faire transporter mon corps à Bagdad, afin qu’elle arrose mon tombeau de ses larmes, et qu’elle m’y assiste de ses prières. » Il n’oublia pas l’hôte de la maison ; il le remercia de l’accueil généreux qu’il lui avoit fait ; et après lui avoir demandé en grâce de vouloir bien que son corps demeurât en dépôt chez lui jusqu’à ce qu’on vînt l’enlever, il expira…

Scheherazade en étoit en cet endroit, lorsqu’elle s’aperçut que le jour