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CONTES ARABES.

encore une fois que cela ne peut pas être. » « Je ne veux pas m’opiniâtrer contre vous, ajouta Danhasch ; le moyen de vous convaincre si je dis vrai ou faux, c’est d’accepter la proposition que je vous ai faite de venir voir ma princesse, et de me montrer ensuite votre prince. »

« Il n’est pas besoin que je prenne cette peine, reprit encore Maimoune : il y a un autre moyen de nous satisfaire l’un et l’autre. C’est d’apporter ta princesse, et de la mettre à côté de mon prince sur son lit. De la sorte, il nous sera aisé, à moi et toi, de les comparer ensemble, et de vuider notre procès. »

Danhasch consentit à ce que la fée souhaitoit, et il vouloit retourner à la Chine sur-le-champ. Maimoune l’arrêta : « Attends, lui dit-elle, viens que je te montre auparavant la tour où tu dois apporter ta princesse. » Ils volèrent ensemble jusqu’à la tour, et quand Maimoune l’eut montrée à Danhasch : « Va prendre ta princesse, lui dit-elle, et fais vîte, tu me trouve-