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CONTES ARABES.

une sœur de se voir à visage découvert. »

Marzavan la salua avec un grand respect ; et sans lui donner le temps de parler : « Je suis ravie, continua la princesse, de vous revoir en parfaite santé, après une absence de tant d’années, sans avoir mandé un seul mot de vos nouvelles, même à votre bonne mère. »

« Princesse, reprit Marzavan, je vous suis infiniment obligé de votre bonté. Je m’attendois à en apprendre à mon arrivée de meilleures des vôtres, que celles dont j’ai été informé, et dont je suis témoin avec toute l’affliction imaginable. J’ai bien de la joie cependant d être arrivé assez tôt pour vous apporter, après tant d’autres qui n’y ont pas réussi, la guérison dont vous avez besoin. Quand je ne tirerois d’autre fruit de mes études et de mes voyages que celui-là, je ne laisserois pas de m’estimer bien récompensé. »

En achevant ces paroles, Marzavan tira un livre et d’autres choses