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CONTES ARABES.

répondis que je sortois d’une maladie. « Je souhaite, reprit-il, que Dieu vous délivre de toutes sortes de maux, et que sa grâce vous accompagne toujours. » « J’espère, lui repliquai-je, qu’il exaucera ce souhait, dont je vous suis fort obligé. » « Puisque vous sortez d’une maladie, dit-il, je prie Dieu qu’il vous conserve la santé. Dites-moi présentement de quoi il s’agit ; j’ai apporté mes rasoirs et mes lancettes : souhaitez-vous que je vous rase, ou que je vous tire du sang ? » « Je viens de vous dire, repris-je, que je sors de maladie ; et vous devez bien juger que je ne vous ai fait venir que pour me raser ; dépêchez-vous, et ne perdons pas le temps à discourir, car je suis pressé, et l’on m’attend à midi précisément… »

Scheherazade se tut en achevant ces paroles, à cause du jour qui paroissoit. Le lendemain, elle reprit son discours de cette manière :