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LES MILLE ET UNE NUITS,

avoit pris avec lui ; et comme elle avoit pressenti la mauvaise réception que le roi de Samandal pouvoit lui faire, elle les avoit envoyés, et priés de faire grande diligence. Ceux de ses parens qui se trouvèrent à la tête, se surent bon gré d’être arrivés si à propos, quand ils le virent venir avec ses gens qui le suivoient dans un grand désordre, et qu’on le poursuivoit. « Sire, s’écrièrent-ils, au moment qu’il les joignoit, de quoi s’agit-il ? Nous voici prêts à vous venger : vous n’avez qu’à commander. »

Le roi Saleh leur raconta la chose en peu de mots, se mit à la tête d’une grosse troupe, pendant que les autres restèrent à la porte dont ils se saisirent, et retourna sur ses pas. Comme le peu d’officiers et de gardes qui l’avoient poursuivi s’étoient dissipés, il rentra dans l’appartement du roi de Samandal, qui fut d’abord abandonné des autres, et arrêté en même temps. Le roi Saleh laissa du monde suffisamment auprès de lui pour s’assurer de sa personne, et il alla d’ap-