Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
155
CONTES ARABES.

Le lendemain soir, la vieille vint prendre Naama, et se rendit avec lui au palais du calife. Elle entra la première ; mais quand le jeune homme, qui marchoit derrière elle, voulut passer, le portier l’arrêta. La vieille le regarda de travers, et lui dit qu’il étoit bien hardi d’oser arrêter Naam, l’esclave favorite du calife, à la santé de laquelle ce prince prenoit tant d’intérêt. Le portier, interdit, laissa entrer Naama, qui pénétra sans opposition avec la vieille jusque dans la cour intérieure du palais.

« Rassurez-vous, lui dit-elle alors, entrez hardiment, et prenez à gauche ; ayez soin de compter les appartemens devant lesquels vous passerez, et entrez dans le sixième où tout est disposé pour vous recevoir. Sur-tout ne vous effrayez pas ; et si quelqu’un vous adressoit la parole, et vouloit causer avec vous, gardez-vous de répondre et de vous arrêter. »

Comme ils approchoient de la