bien aise que vous voulussiez l’accompagner, et lui servir de père. »
L’akam ayant consenti volontiers à cette proposition, Schemseddin lui remit cent pièces d’or pour les distribuer à ses esclaves. Il acheta ensuite soixante mules, et fit l’emplette d’un cierge pour le déposer sur le tombeau du bienheureux Abdalcader Algilani[1]. Il recommanda à son fils d’obéir exactement à l’akam, et de le regarder désormais comme son père. Étant rentré chez lui, suivi de ses esclaves et des mules qu’il avoit achetées, il fit préparer un grand festin, et voulut que cette soirée-là se passât dans la joie.
Le lendemain matin il fit présent à son fils de dix mille pièces d’or, et lui dit de s’en servir dans le cas où, en arrivant à Bagdad, il ne trouveroit pas l’occasion de vendre ses marchandises d’une manière avanta-
- ↑ Docteur Musulman, dont la sainteté est en grande réputation. Voyez la Bibliothèque Orientale de d’Herbelot, pag. 5.