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CONTES ARABES.

geuse. Quand les mules furent chargées, Alaeddin dit adieu à ses parens, et sortit du Caire avec l’akam.

Mahmoud Albalkhy, qui épioit tout ce qui se passoit, avoit aussi disposé de son côté tout ce qui étoit nécessaire pour voyager ; et le jour même du départ d’Alaeddin, il avoit fait partir ses bagages, et dresser ses tentes hors des murs de la ville. Schemseddin, qui ne se doutoit pas de ses desseins perfides, lui avoit fait présent d’une bourse de mille pièces d’or, dès qu’il avoit appris qu’il se disposoit à aller à Bagdad, et lui avoit recommandé son fils d’une manière particulière.

Alaeddin et Mahmoud se rencontrèrent à quelque distance du Caire. Mahmoud avoit fait dire adroitement au cuisinier d’Alaeddin de ne rien apporter pour son maître. Il profita de la circonstance pour offrir au jeune homme, et à ceux qui l’accompagnoient, les rafraîchissemens qu’il avoit lui-même fait apporter en abondance.