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CONTES ARABES.

et lui témoigna sa vive reconnoissance. « Dieu prolonge les jours de votre Majesté, s’écria-t-il, et répande à jamais ses bienfaits sur elle pour la générosité dont elle a usé envers son esclave ! »

Le calife ayant fait relever Alaeddin, le pria de lui faire entendre encore une fois la voix de Zobéïde, pour le récompenser de ce qu’il venoit de faire pour eux. Zobéïde s’empressa de répondre à une invitation aussi flatteuse. Elle prit son luth, et chanta d’une manière si ravissante, que le calife ne pouvoit se lasser de l’entendre. Il passa une partie de la nuit dans cet amusement, et il invita Alaeddin, en se retirant, à se rendre le lendemain au divan.

Alaeddin se rendit donc le lendemain au divan, accompagné de dix esclaves qui portoient chacun sur leurs têtes un bassin rempli des objets les plus précieux. En entrant, il se prosterna le visage contre terre ; et s’étant relevé, il adressa un compliment très-flatteur au calife, qui