étoit assis sur son trône, environné de toute sa cour. Il le supplia ensuite d’accepter les présens qu’il venoit lui offrir.
Le calife fit à Alaeddin l’accueil le plus gracieux, et reçut avec plaisir ce qu’il lui présentoit. Il le fit revêtir d’une robe d’honneur, le nomma sur-le-champ syndic des marchands de Bagdad, et lui fit prendre place au divan en cette qualité.
Dans ce moment, le beau-père d’Alaeddin, qui étoit auparavant revêtu de cette charge, étant entré dans la salle, et ayant aperçu son gendre assis à sa place, et couvert d’une robe d’honneur, prit la liberté de demander au calife ce que cela signifioit ?
« Je viens de nommer Alaeddin, répondit ce prince, syndic des marchands. Les charges et les dignités n’appartiennent pas exclusivement et pour toujours à ceux qui en sont revêtus, et j’ai jugé à propos de vous déposer. »
« Votre Majesté a très-bien fait,