L’appartement du père de Zobéïde étoit en face de celui d’Alaeddin. Le vieillard avant entendu le cri de sa fille, ouvrit sa porte, et demanda à son gendre ce que cela vouloit dire. « Vous n’avez plus de fille, s’écria Alaeddin, ma chère Zobéïde n’est plus ! »
Le vieillard, quoique profondément affligé lui-même de la perte de sa fille, fut tellement affecté de la douleur dont son gendre paroissoit pénétré, qu’il chercha à le consoler, et lui dit que la dernière marque qu’ils pouvoient donner de leur affection à la personne qui venoit de leur être enlevée d’une manière si soudaine et si funeste, étoit de prendre soin de ses funérailles. Ils s’occupèrent donc l’un et l’autre à lui rendre les derniers devoirs, et cherchèrent à se consoler mutuellement. Mais laissons maintenant Zobéïde dormir en paix ; peut-être aurons-nous occasion de revenir sur cette catastrophe.
Alaeddin prit le deuil, et s’abandonna tellement à sa douleur, qu’il