son fils dans sa prison, et lui reprochoit souvent de n’avoir point suivi les avis qu’elle lui avoit autrefois donnés.
« Ma mère, lui dit-il un jour, personne ne peut éviter sa destinée ; mais vous qui allez et venez chez le wali, tâchez d’engager son épouse à lui parler en ma faveur. »
La vieille étant donc entrée dans l’appartement de la femme du wali, et l’ayant trouvée habillée de deuil, et plongée dans la plus profonde tristesse, lui en demanda le sujet ? « Ah, ma bonne, s’écria-t-elle, je vais perdre mon cher fils Habdalum Bezaza ! » La vieille s’étant informée de la cause de la maladie, la femme du wali raconta ce qui étoit arrivé à Bezaza. La vieille jugea l’occasion favorable pour obtenir la liberté de son fils, et résolut d’en profiter.
« Madame, dit-elle à la femme du wali, je connois un moyen assuré de rendre la vie à votre fils. Ahmed Comacom est capable d’enlever l’esclave Jasmin, et de la lui remettre