la vie. » Le jeu cessa aussitôt ; tous les officiers descendirent de cheval ; et lorsqu’on eut apporté des siéges, le calife ordonna de faire comparoître devant lui le téméraire qui avoit osé diriger la boule sur sa personne.
« Cavalier, lui dit-il, qui a pu te pousser à commettre un pareil attentat ? Es-tu ami ou ennemi ? »
« Ennemi, répondit fièrement le cavalier, et j’en voulois à ta personne. »
« Pour quelle raison, demanda le prince ? Tu n’es donc pas un vrai Musulman ? »
« Non pas Musulman comme tu l’entends, répondit-il ; mais je me fais gloire d’être sectateur d’Aly. »
À ces mots, le calife rempli d’indignation, ordonna qu’on le fît mourir sur-le-champ. Se tournant ensuite vers Aslan : « Brave jeune homme, lui dit-il, je te dois la vie, demande-moi ce que tu voudras. »
« Souverain Commandeur des croyans, dit Aslan en s’inclinant