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CONTES ARABES.

aussitôt la parole, lui reprocha sa cruauté envers les Musulmans, et lui dit que le seul moyen d’expier tant de crimes, étoit d’embrasser l’Islamisme. Le roi rejeta cette proposition avec horreur, et s’emporta en blasphèmes contre Mahomet. Alaeddin ne pouvant alors contenir son indignation, tira son poignard, lui en perça le cœur, et l’étendit mort à ses pieds.

Alaeddin écrivit ensuite un billet, dans lequel il exposoit brièvement les événemens qui venoient d’avoir lieu, et la manière merveilleuse dont Dieu avoit puni la barbarie du roi. Il déposa ce billet sur le front du cadavre, et retourna joindre la princesse.

Husn Merim s’étoit emparée, pendant ce temps-là, des objets les plus précieux, et ne songeoit plus qu’à s’éloigner. Elle prit la pierre précieuse qu’elle gardoit soigneusement, et ayant fait remarquer à Alaeddin un sofa gravé sur une des facettes, elle frotta un peu cette facette ; aussi-