zaffer, en voyant disparoître le singe, que dira ce pauvre Mohammed Alkeslan, qui ne verra pas seulement l’animal que j’avois acheté pour lui ? »
» Les plongeurs ayant bientôt reparu sur l’eau, le singe revint aussi avec eux, tenant entre ses pattes plusieurs nacres de perles, qu’il vint déposer aux pieds d’Aboul Mozaffer. Celui-ci, surpris d’une pareille action, ne put s’empêcher de croire que ce singe ne fût un être extraordinaire, et qui cachoit quelque mystère.
» Les marchands ayant remis à la voile, furent accueillis par une tempête qui les écarta de leur route, et les jeta sur la côte d’une isle, appelée l’isle des Zinges[1], dont les habitans étoient nègres et anthropophages. Lorsque ces Sauvages aperçurent le vaisseau, ils vinrent l’assaillir de tous côtés dans leurs barques, s’en emparèrent, garottèrent les marchands, et les conduisi-
- ↑ Peut-être l’isle de Zanzibar, près de la côte du Zanguebar, ou de la Cafrerie.