déjà beaucoup d’attachement pour vous. »
Alâbous sourit, et serra dans ses bras le jeune prince, qui le prit par la main et ne le quitta plus.
« Chevalier, dit l’émir, mon fils va trouver en vous un autre moi-même. J’espère qu’il profitera de vos leçons et qu’il deviendra le plus vaillant de nos chevaliers. » « J’y ferai mes efforts, répondit Alâbous, et je suis d’avance assuré du succès. »
Le jeune Habib s’appliqua dès-lors avec ardeur à tous les exercices du corps. Son maître l’endurcissoit par degrés à la fatigue. Son courage et son adresse croissoient avec ses forces ; chaque jour il faisoit de nouveaux progrès, et bientôt il donna des preuves éclatantes de sa valeur dans les guerres que son père avoit à soutenir contre les tribus voisines. Il traversoit la nuit les déserts, et fondoit à l’improviste sur les ennemis. Il défioit quelquefois les plus braves, et sortoit toujours victorieux de ces combats singuliers. Sa réputa-