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LES MILLE ET UNE NUITS,

pareille grandeur à celui d’où il sortoit, mais orné de diverses peintures des plus excellens maîtres, et tout autrement enrichi de vases de l’un et de l’autre métal, de tapis de pied, et d’autres meubles plus précieux. Il y avoit dans ce salon sept troupes de musiciennes, autres que celles qui étoient dans le premier salon, et ces sept troupes ou plutôt ces sept chœurs de musique commencèrent un nouveau concert dès qu’Abou Hassan parut. Le salon étoit orné de sept autres grands lustres, et la table au milieu se trouva couverte de sept grands bassins d’or, remplis en pyramide de toutes sortes de fruits de la saison, les plus beaux, les mieux choisis et les plus exquis ; et à l’entour sept autres jeunes dames, chacune avec un éventail à la main, qui surpassoient les premières en beauté.

Ces nouveaux objets jetèrent Abou Hassan dans une admiration plus grande qu’auparavant, et firent qu’en s’arrêtant il donna des marques plus sensibles de sa surprise et de son