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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, V.djvu/290

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LES MILLE ET UNE NUITS,

la porte de ma chambre en sortant de chez moi, afin que le démon ne vienne pas me troubler la cervelle, comme il a fait la première fois. » Le faux marchand promit tout. Ils se levèrent tous deux, et ils prirent le chemin de la ville. Le calife, pour engager davantage Abou Hassan : « Prenez confiance en moi, lui dit-il, je ne vous manquerai pas de parole, je vous le promets en homme d’honneur. Après cela vous ne devez pas hésiter à mettre votre assurance en une personne comme moi, qui vous souhaite toute sorte de biens et de prospérités, et dont vous verrez les effets. »

« Je ne vous demande pas cela, repartit Abou Hassan en s’arrêtant tout court ; je me rends de bon cœur à vos importunités, mais je vous dispense de vos souhaits, et je vous supplie au nom de Dieu de ne m’en faire aucun. Tout le mal qui m’est arrivé jusqu’à présent, n’a pris sa source, avec la porte ouverte, que de ceux que vous m’avez déjà faits. »