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LES MILLE ET UNE NUITS,

que j’ai pu Abou Hassan à se consoler, et en me retirant, je lui ai marqué que je voulois me trouver à l’enterrement de sa femme, et que je le priois d’attendre à faire enlever le corps, que je fusse venu. Voilà tout ce que je puis dire à votre Majesté sur l’ordre qu’elle m’a donné. »

Quand Mesrour eut achevé de faire son rapport : « Je ne t’en demandois pas davantage, lui dit le calife, en riant de tout son cœur ; et je suis très-content de ton exactitude. » Et en s’adressant à la princesse Zobéïde : « Hé bien, Madame, lui dit le calife, avez-vous encore quelque chose à dire contre une vérité si constante ? Croyez-vous toujours que Nouzhatoul-Aouadat soit vivante, et qu’Abou Hassan soit mort ; et n’avouez-vous pas que vous avez perdu la gageure ? »

Zobéïde ne demeura nullement d’accord que Mesrour eût rapporté la vérité. « Comment, Seigneur, reprit-elle, vous imaginez-vous donc que