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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, V.djvu/392

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LES MILLE ET UNE NUITS,

ses traits sur votre visage, et je vois que je ne me suis pas trompé en m’adressant à vous. » Il demanda à Aladdin, en mettant la main à la bourse, où demeuroit sa mère ? Aussitôt Aladdin satisfit à sa demande, et le magicien africain lui donna en même temps une poignée de menue monnoie, en lui disant : « Mon fils, allez trouver votre mère, faites-lui bien mes complimens, et dites-lui que j’irai la voir demain, si le temps me le permet, pour me donner la consolation de voir le lieu où mon bon frère a vécu si long-temps, et où il a fini ses jours. »

Dès que le magicien africain eut laissé le neveu qu’il venoit de se faire lui-même, Aladdin courut chez sa mère, bien joyeux de l’argent que son oncle venoit de lui donner. « Ma mère, lui dit-il en arrivant, je vous prie de me dire si j’ai un oncle. » « Non, mon fils, lui répondit la mère, vous n’avez point d’oncle du côté de feu votre père ni du mien. » « Je viens cependant, reprit Alad-