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LES MILLE ET UNE NUITS,

gros marchand qui ne vendoit que des habits tout faits, de toutes sortes de belles étoffes, pour les différens âges et conditions. Il s’en fit montrer de convenables à la grandeur d’Aladdin ; et après avoir mis à part tous ceux qui lui plaisoient davantage, et rejeté les autres qui n’étoient pas de la beauté qu’il entendoit, il dit à Aladdin : « Mon neveu, choisissez dans tous ces habits celui que vous aimez le mieux. Aladdin, charmé des libéralités de son nouvel oncle, en choisit un ; le magicien l’acheta, avec tout ce qui devoit l’accompagner, et paya le tout sans marchander.

Lorsqu’Aladdin se vit ainsi habillé magnifiquement depuis les pieds jusqu’à la tête, il fit à son oncle tous les remercîmens imaginables ; et le magicien lui promit encore de ne le point abandonner, et de l’avoir toujours avec lui. En effet, il le mena dans les lieux les plus fréquentés de la ville, particulièrement dans ceux où étoient les boutiques des riches marchands ; et quand il fut dans la