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CONTES ARABES.

rue où étoient les boutiques des plus riches étoffes et des toiles fines, il dit à Aladdin : « Comme vous serez bientôt marchand comme ceux que vous voyez, il est bon que vous les fréquentiez, et qu’ils vous connoissent. » Il lui fit voir aussi les mosquées les plus belles et les plus grandes, le conduisit dans les khans où logeoient les marchands étrangers, et dans tous les endroits du palais du sultan où il étoit libre d’entrer. Enfin, après avoir parcouru ensemble tous les beaux endroits de la ville, ils arrivèrent dans le khan où le magicien avoit pris un appartement. Il s’y trouva quelques marchands avec lesquels il avoit commencé de faire connoissance depuis son arrivée, et qu’il avoit rassemblés exprès pour les bien régaler, et leur donner en même temps la connoissance de son prétendu neveu.

Le régal ne finit que sur le soir. Aladdin voulut prendre congé de son oncle pour s’en retourner ; mais le magicien africain ne voulut pas le