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CONTES ARABES

d’une chose, de ne pouvoir exécuter demain ce que je lui ai promis. C’est jour de vendredi, les boutiques seront fermées, et il n’y aura pas lieu de songer à en louer une et à la garnir, pendant que les marchands ne penseront qu’à se divertir. Ainsi nous remettrons l’affaire à samedi ; mais je viendrai demain le prendre, et je le menerai promener dans les jardins, où le beau monde a coutume de se trouver. Il n’a peut-être encore rien vu des divertissemens qu’on y prend. Il n’a été jusqu’à présent qu’avec des enfans, il faut qu’il voie des hommes. » Le magicien africain prit enfin congé de la mère et du fils, et se retira. Aladdin cependant qui étoit déjà dans une grande joie de se voir si bien habillé, se fit encore un plaisir par avance de la promenade des jardins des environs de la ville. En effet, jamais il n’étoit sorti hors des portes, et jamais il n’avoit vu les environs, qui étoient d’une grande beauté et très-agréables.