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CONTES ARABES.

sieurs tours, et il les accommoda de manière qu’ils ne pouvoient pas tomber ; il n’oublia pas aussi d’en fourrer dans son sein, entre la robe et la chemise autour de lui.

Aladdin ainsi chargé de tant de richesses, sans le savoir, reprit en diligence le chemin des trois salles, pour ne pas faire attendre trop long-temps le magicien africain ; et après avoir passé à travers avec la même précaution qu’auparavant, il remonta par où il étoit descendu, et se présenta à l’entrée du caveau où le magicien africain l’attendoit avec impatience. Aussitôt qu’Aladdin l’aperçut : « Mon oncle, lui dit-il, je vous prie de me donner la main pour m’aider à monter. » Le magicien africain lui dit : « Mon fils, donnez-moi la lampe auparavant, elle pourroit vous embarrasser. » « Pardonnez-moi, mon oncle, reprit Aladdin, elle ne m’embarrasse pas ; je vous la donnerai dès que je serai monté. » Le magicien africain s’opiniâtra à vouloir qu’Aladdin lui mît la lampe entre