Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VI.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
96
LES MILLE ET UNE NUITS,

vingt-quatre jalousies de ce salon imparfaite, et tu avois exécuté mon ordre ; présentement je t’ai fait venir pour te dire que je souhaite que tu la rendes pareille aux autres. » Le génie disparut, et Aladdin descendit du salon. Peu de momens après comme il y fut remonté, il trouva la jalousie dans l’état où il l’avoit souhaité, et pareille aux autres.

Les joailliers et les orfévres cependant arrivèrent au palais, et furent introduits et présentés au sultan dans son appartement. Le premier joaillier, en lui présentant les pierreries qu’ils lui rapportoient, dit au sultan au nom de tous : « Sire, votre Majesté sait combien il y a de temps que nous travaillons de toute notre industrie à finir l’ouvrage dont elle nous a chargés. Il étoit déjà fort avancé, lorsqu’Aladdin nous a obligés non-seulement de cesser, mais même de défaire tout ce que nous avions fait, et de lui rapporter ces pierreries et celles du grand visir. » Le sultan leur demanda si Aladdin ne leur en