Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VI.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
105
CONTES ARABES.

avoit dans son écurie, et il se mit en chemin. De ville en ville et de province en province, sans s’arrêter qu’autant qu’il en étoit besoin pour ne pas trop fatiguer son cheval, il arriva à la Chine, et bientôt dans la capitale du sultan, dont Aladdin avoit épousé la fille. Il mit pied à terre dans un khan ou hôtellerie publique, où il prit une chambre à louage. Il y demeura le reste du jour et la nuit suivante, pour se remettre de la fatigue de son voyage.

Le lendemain avant toute chose, le magicien africain voulut savoir ce que l’on disoit d’Aladdin. En se promenant par la ville, il entra dans le lieu le plus fameux et le plus fréquenté par les personnes de grande distinction, où l’on s’assembloit pour boire d’une certaine boisson chaude[1] qui lui étoit connue dès son premier voyage. Il n’y eut pas plutôt pris place, qu’on lui versa de cette boisson dans une tasse, et qu’on la lui pré-

  1. Du thé.