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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/12

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LES MILLE ET UNE NUITS,

voici, et de me le conserver jusqu’à mon retour. »

Le marchand lui dit obligeamment : « Tenez, voilà la clé de mon magasin, portez-y vois-même votre vase, et mettez-le où il vous plaira ; je vous promets que vous l’y retrouverez. »

Le jour du départ de la caravane de Bagdad arrivé, Ali Cogia, avec un chameau chargé des marchandises dont il avoit fait choix, et qui lui servit de monture dans le chemin, s’y joignit ; et il arriva heureusement à la Mecque. Il y visita avec tous les autres pélerins, le temple si célèbre et si fréquenté chaque année par toutes les nations musulmanes qui y abordent de tous les endroits de la terre où elles sont répandues, en observant très-religieusement les cérémonies qui leur sont prescrites. Quand il se fut acquitté des devoirs de son pélerinage, il exposa les marchandises qu’il avoit apportées, pour les vendre et pour les échanger.

Deux marchands qui passoient et