pouser le même jour, sans lui avoir fait la moindre honnêteté pour prendre son consentement : conduite violente et tyrannique, qui lui avoit causé un évanouissement, après lequel elle n’avoit vu de parti à prendre que celui qu’elle avoit pris, comme le meilleur pour se conserver au prince auquel elle avoit donné son cœur et sa foi, de mourir plutôt que de se livrer à un sultan qu’elle n’aimoit pas et qu’elle ne pouvoit aimer.
Le prince de Perse, à qui la princesse n’avoit en effet autre chose à dire, lui demanda si elle savoit ce que le cheval enchanté étoit devenu après la mort de l’Indien ?
« J’ignore, répondit-elle, quel ordre le sultan peut avoir donné là-dessus ; mais après ce que je lui en ai dit, il est à croire qu’il ne l’aura pas négligé. »
Comme le prince Firouz Schah ne douta pas que le sultan de Cachemire n’eût fait garder le cheval soigneusement, il communiqua à la princesse le dessein qu’il avoit de