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LES MILLE ET UNE NUITS,

être, et de ne pas cesser qu’il ne l’eût trouvée et arrachée des mains du perfide ; et par quel bonheur enfin, après un voyage ennuyeux et fatigant, il avoit la satisfaction de la retrouver dans le palais du sultan de Cachemire. Quand il eut achevé, en moins de paroles qu’il lui fut possible, il pria la princesse de l’informer de ce qui lui étoit arrivé depuis son enlèvement, jusqu’au moment où il avoit le bonheur de lui parler, en lui témoignant qu’il desiroit avoir cette connoissance, afin de prendre des mesures justes pour ne la pas laisser plus long-temps sous la tyrannie du sultan de Cachemire.

La princesse de Bengale n’avoit pas un long discours à tenir au prince de Perse, puisqu’elle n’avoit qu’à lui raconter de quelle manière elle avoit été délivrée de la violence de l’Indien, par le sultan de Cachemire, en revenant de la chasse ; mais traitée cruellement le lendemain par la déclaration qu’il étoit venu lui faire, du dessein précipité qu’il avoit pris de l’é-