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CONTES ARABES.

et afin que la chose se fasse avec tout l’éclat qu’elle mérite, il est à propos que la princesse soit habillée le plus magnifiquement qu’il sera possible, avec les joyaux les plus précieux que votre Majesté peut avoir. »

Le sultan de Cachemire eût fait des choses plus difficiles que celles que le prince de Perse lui proposoit, pour arriver à la jouissance de ses désirs qu’il regardoit si prochaine.

Le lendemain le cheval enchanté fut tiré du trésor par son ordre, et posé de grand matin dans la grande place du palais ; et le bruit se répandit bientôt dans toute la ville que c’étoit un préparatif pour quelque chose d’extraordinaire qui devoit s’y passer, et l’on y accourut en foule de tous les quartiers. Les gardes du sultan y furent disposés pour empêcher le désordre, et pour laisser un grand vuide autour du cheval.

Le sultan de Cachemire parut ; et quand il eut pris place sur un échafaud, environné des principaux seigneurs et officiers de sa cour, la prin-