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CONTES ARABES.

ville du départ qu’il tourna ; et dans le moment que le cheval les enlevoit en l’air, lui et la princesse, il prononça ces paroles à haute voix, si distinctement que le sultan lui-même les entendit :

« Sultan de Cachemire, quand tu voudras épouser des princesses qui imploreront ta protection, apprend auparavant à avoir leur consentement. »

Ce fut de la sorte que le prince de Perse recouvra et délivra la princesse de Bengale, et la ramena le même jour en peu de temps à la capitale de Perse, où il n’alla pas mettre pied à terre au palais de plaisance, mais au milieu du palais, devant l’appartement du roi son père ; et le roi de Perse ne différa la solennité de son mariage avec la princesse de Bengale, qu’autant de temps qu’il en fallut pour les préparatifs, afin d’en rendre la cérémonie plus pompeuse, et marquer davantage la part qu’il y prenoit.

Dès que le nombre des jours arrê-