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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/162

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LES MILLE ET UNE NUITS,

ses frères, comme il se le persuada, n’auroient rencontré rien d’aussi rare et aussi digne d’admiration ; et ainsi que la princesse Nourounnihar seroit la récompense des fatigues de son voyage. Il ne songea plus qu’à prendre connoissance de la cour de Perse sans se faire connoître, et qu’à voir ce qu’il y avoit de plus curieux à Schiraz et aux environs, en attendant que la caravane avec laquelle il étoit venu, reprît la route des Indes. Il avoit achevé de satisfaire sa curiosité quand la caravane fut en état de partir. Le prince ne manqua pas de s’y joindre, et elle se mit en chemin. Aucun accident ne troubla ni n’interrompit la marche ; et sans autre incommodité que la longueur ordinaire des journées et la fatigue du voyage, il arriva heureusement au rendez-vous, où le prince Houssain étoit déjà arrivé. Le prince l’y trouva, et il resta avec lui en attendant le prince Ahmed.

Le prince Ahmed avoit pris le chemin de Samarcande ; et comme