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CONTES ARABES.

nées, qui, disoit-il, avoit commencé de lui l’aire perdre l’espérance de jamais le revoir.

Après les complimens, de part et d’autre, accoutumés dans une semblable rencontre, Ali Cogia pria le marchand de vouloir bien lui rendre le vase d’olives qu’il avoit confié à sa garde, et de l’excuser de la liberté qu’il avoit prise de l’en embarrasser.

« Ali Cogia, mon cher ami, reprit le marchand, vous avez tort de me faire des excuses, je n’ai été nullement embarrassé de votre vase ; et dans une pareille occasion, j’en eusse usé avec vous de la même manière que vous en avez usé avez moi. Tenez, voilà la clef de mon magasin : allez le prendre, vous le trouverez à la même place où vous l’avez mis. »

Ali Cogia alla au magasin du marchand, il en apporta son vase ; et après lui avoir rendu la clef, l’avoir bien remercié du plaisir qu’il en avoit reçu, il retourne au khan où il avoit pris logement. Il découvre le vase ; et en y mettant la main à la hauteur