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CONTES ARABES.

palais de la fée, à laquelle elle ne croyoit pas qu’il y eût rien d’égal au monde, pendant que les deux fées l’y menoient par-dessous les bras, l’une d’un côté, l’autre de l’autre, comme une malade, telle qu’elle feignoit de l’être, qui n’eût pu se soutenir ni marcher sans leur secours. Elle lui fit le détail de leur empressement à la soulager quand elle fut dans l’appartement où elles l’avoient conduite, de la potion qu’on lui avoit fait prendre, de la prompte guérison qui s’étoit ensuivie, mais feinte de même que la maladie, quoiqu’elle ne doutât pas de la vertu de la potion ; de la majesté de la fée assise sur un trône tout brillant de pierreries, dont la valeur surpassoit toutes les richesses du royaume des Indes ; et enfin des autres richesses immenses et hors de toute supputation, tant en général qu’en particulier, qui étoient renfermées dans la vaste étendue du palais.

La magicienne acheva en cet endroit le récit du succès de sa commis-