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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/262

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LES MILLE ET UNE NUITS,

prince Ahmed, et en le lui remettant, va, dresse-le, que le prince juge si le sultan son père le trouvera moins grand que celui qu’il lui a demandé. »

La trésorière sortit du palais, et s’en éloigna assez pour faire en sorte que quand elle l’auroit dressé, l’extrémité vînt d’un côté jusqu’au palais. Quand elle eut fait, le prince Ahmed le trouva, non pas plus petit, mais si grand, que deux armées aussi nombreuses que celle du sultan des Indes, eussent pu y être à couvert.

« Alors, ma princesse, dit-il à Pari-Banou, je vous demande mille pardons de mon incrédulité : après ce que je vois, je ne crois pas qu’il y ait rien de tout ce que vous voudrez entreprendre, dont vous ne puissiez venir à bout. »

« Vous voyez, lui dit la fée, que le pavillon est plus grand qu’il n’est besoin ; mais vous remarquerez une chose, qu’il a cette propriété, qu’il s’agrandit ou se rapetisse à propor-