le nom de la trésorière), apporte-moi le pavillon le plus grand qui soit dans mon trésor. »
Nourgihan revint peu de momens après, et elle apporta un pavillon, lequel tenoit non-seulement dans la main, mais même que la main pouvoit cacher en la fermant, et elle le présenta à la fée sa maîtresse qui le prit et le mit entre les mains du prince Ahmed, afin qu’il le considérât.
Quand le prince Ahmed vit ce que la fée Pari-Banou appeloit un pavillon, le pavillon le plus grand, disoit-elle, qu’il y eût dans son trésor, il crut qu’elle vouloit se moquer de lui, et les marques de sa surprise parurent sur son visage et dans sa contenance. Pari-Banou qui s’en aperçut, fit un grand éclat de rire.
« Quoi, prince, s’écria-t-elle, vous croyez donc que je veux me moquer de vous ? Vous verrez tout-à-l’heure que je ne suis pas une moqueuse. Nourgihan, dit-elle à sa trésorière, en reprenant le pavillon des mains du