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LES MILLE ET UNE NUITS,

main à l’heure que la fée Pari-Banou lui avoit marquée, et il exécuta de point en point ce qu’elle lui avoit prescrit. Il arriva à la porte du château, il distribua les quartiers de mouton aux quatre lions ; et après avoir passé au milieu d’eux avec intrépidité, il pénétra jusqu’à la fontaine ; il puisa de l’eau. Le vase plein, il revint, et sortit du château sain et sauf comme il y étoit entré. Quand il fut un peu éloigné, en se retournant il aperçut deux des lions qui accouroient en venant à lui ; sans s’effrayer il tira le sabre, il se mit en défense. Mais comme il eut vu, chemin faisant, que l’un s’étoit détourné à quelque distance, en marquant de la tête et de la queue qu’il ne venoit pas pour lui faire mal, mais pour marcher devant lui ; et que l’autre restoit derrière pour le suivre, il rengaîna son sabre, et de la sorte, il poursuivit son chemin jusqu’à la capitale des Indes, où il entra accompagné des deux lions, qui ne le quittèrent qu’à la porte du palais du sultan. Ils l’y