je veux bien le faire cesser. Vous, ajouta-t-il, qui souhaitiez de m’avoir pour époux, vous serez satisfaite aujourd’hui ; et vous, continua-t-il, en s’adressant de même à la première et à la seconde sœur, je fais aussi votre mariage avec le boulanger de ma bouche, et avec le chef de ma cuisine. »
Dès que le sultan eut déclaré sa volonté, la cadette, en donnant l’exemple à ses aînées, se jeta aux pieds du sultan pour lui marquer sa reconnoissance.
« Sire, dit-elle, mon souhait, puisqu’il est connu de votre Majesté, n’a été que par manière d’entretien et de divertissement : je ne suis pas digne de l’honneur qu’elle me fait, et je lui demande pardon de ma hardiesse. »
Les deux sœurs aînées voulurent s’excuser de même ; mais le sultan en les interrompant :
« Non, non, dit-il, il n’en sera pas autre chose, le souhait de chacune sera accompli. »
Les noces furent célébrées le même