Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
LES MILLE ET UNE NUITS,

« Vous vous trompez, reprit le feint cadi : voilà Ali Cogia qui dit qu’il les a mises dans le vase il y a sept ans. »

« Seigneur, repartirent les feints marchands appelés comme experts, ce que nous pouvons assurer, c’est que les olives sont de cette année ; et nous maintenons que de tous les marchands de Bagdad, il n’y en a pas un seul qui ne rende le même témoignage que nous. »

Le feint marchand accusé par le feint Ali Cogia, voulut ouvrir la bouche contre le témoignage des marchands experts ; mais le feint cadi ne lui en donna pas le temps. »

« Tais-toi, dit-il, tu es un voleur. Qu’on le pende. »

De la sorte, les enfans mirent fin à leur jeu avec une grande joie, en frappant des mains, et en se jetant sur le feint criminel, comme pour le mener pendre.

On ne peut exprimer combien le calife Haroun Alraschild admira la sagesse et l’esprit de l’enfant qui ve-