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CONTES ARABES.

« Bon père, repartit la princesse, je viens de loin, et il me fâcheroit fort de retourner chez moi sans avoir exécuté mon dessein. Vous me parlez des difficultés et du danger de perdre la vie ; mais vous ne me dites pas quelles sont ces difficultés, et en quoi consistent ces dangers ; c’est ce que je desirerois de savoir pour me consulter, et voir si je pourrois prendre ou non confiance en ma résolution, en mon courage et en mes forces ? »

Alors le derviche répéta à la princesse Parizade le même discours qu’il avoit tenu aux princes Bahman et Perviz, en lui exagérant les difficultés de monter jusqu’au haut de la montagne où étoit l’oiseau dans sa cage, dont il falloit se rendre maître, après quoi l’oiseau donneroit connoissance de l’arbre et de l’eau jaune ; le bruit et le tintamarre des voix menaçantes et effroyables qu’on entendoit de tous les côtés sans voir personne ; et enfin la quantité de pierres noires, objet qui seul étoit