Il parut que l’oiseau eût bien voulu se dispenser de satisfaire la princesse sur cet article ; en effet, il en fit difficulté.
« Oiseau, insista la princesse, souviens-toi que tu viens de me dire que tu es mon esclave, que tu l’es en effet, et que ta vie est à ma disposition. »
« Je ne puis, reprit l’oiseau, contester cette vérité ; mais quoique ce que vous me demandez, soit d’une plus grande difficulté, je ne laisserai pas d’y satisfaire. Jetez les yeux ici à l’entour, ajouta-t-il, et voyez si vous n’y verrez pas une cruche ? »
« Je l’aperçois, dit la princesse. »
« Prenez-la, dit-il ; et en descendant la montagne, versez un peu de l’eau dont elle est pleine sur chaque pierre noire, ce sera le moyen de retrouver vos deux frères. »
La princesse Parizade prit la cruche, et en emportant avec soi la cage avec l’oiseau, le flacon et la branche, à mesure qu’elle des-