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CONTES ARABES.

comme nous l’avons dit, après avoir chacun en particulier, réitéré à la princesse l’obligation qu’ils lui avoient, prirent congé d’elle et des princes ses frères, l’un après l’autre, à mesure qu’ils rencontroient le chemin par où ils étoient venus. La princesse et les princes Bahman et Perviz continuèrent le leur jusqu’à ce qu’ils arrivèrent chez eux.

D’abord la princesse posa la cage dans le jardin dont nous avons parlé ; et comme le salon étoit du côté du jardin, dès que l’oiseau eut fait entendre son chant, les rossignols, les pinçons, les alouettes, les fauvettes, les chardonnerets, et une infinité d’autres oiseaux du pays, vinrent l’accompagner de leur ramage. Pour ce qui est de la branche, elle la fit planter en sa présence dans un endroit du parterre, peu éloigné de la maison. Elle prit racine, et en peu de temps elle devint un grand arbre, dont les feuilles rendirent bientôt la même harmonie et le même concert que l’arbre d’où elle avoit été cueil-