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CONTES ARABES.

Le sultan, charmé d’une réponse si sage, leur dit :

« Puisque cela est, je serai bien aise de vous voir chasser : venez, choisissez telle chasse qu’il vous plaira. »

Les princes remontèrent à cheval, suivirent le sultan ; et ils n’avoient pas avancé bien loin, quand ils virent paroître plusieurs bêtes tout à-la-fois. Le prince Bahman choisit un lion, et le prince Perviz un ours. Ils partirent l’un et l’autre en même temps avec une intrépidité dont le sultan fut surpris. Ils joignirent leur chasse presqu’aussitôt l’un que l’autre, et ils lancèrent leur javelot avec tant d’adresse, qu’ils percèrent, le prince Bahman le lion, et le prince Perviz l’ours d’outre en outre, et que le sultan les vit tomber en peu de temps l’un après l’autre. Sans s’arrêter, le prince Bahman poursuivit un autre ours, et le prince Perviz un autre lion, et en peu de momens ils les percèrent et les renversèrent sans vie. Ils vouloient continuer, mais le sul-