Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/381

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
373
CONTES ARABES.

y viendrez, plus vous me ferez de plaisir. « 

Avant de s’éloigner de la présence du sultan, le prince Bahman lui dit :

« Sire, oserions-nous prendre la liberté de supplier votre Majesté de nous faire la grâce à nous et à notre sœur, de passer par notre maison, et de s’y reposer quelques momens, la première fois que le divertissement de la chasse l’amènera aux environs : elle n’est pas digne de votre présence ; mais des monarques quelquefois ne dédaignent pas de se mettre à couvert sous une chaumière. »

Le sultan reprit :

« Une maison de seigneurs, comme vous l’êtes, ne peut être que belle et digne de vous. Je la verrai avec un grand plaisir, et avec un plus grand de vous y avoir pour hôtes vous et votre sœur, qui m’est déjà chère sans l’avoir vue, par le seul récit de ses belles qualités, et je ne différerai pas de me donner cette satisfaction plus long-temps que jusqu’après de-