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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/384

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LES MILLE ET UNE NUITS,

« Ma maîtresse, repartit l’oiseau, faites ce que je dis, et ne vous inquiétez pas de ce qui en arrivera : il n’en arrivera que du bien. Quant aux perles, allez demain de bon matin au pied du premier arbre de votre parc, à main droite, et faites-y creuser, vous en trouverez plus que vous n’en aurez besoin. »

Dès le même soir, la princesse Parizade fit avertir un jardinier de se tenir prêt ; et le lendemain de grand matin, elle le prit avec elle, et le mena à l’arbre que l’oiseau lui avoit enseigné, et lui commanda de creuser au pied. Eu creusant, quand le jardinier fut arrivé à une certaine profondeur, il sentit de la résistance, et bientôt il découvrit un coffret d’or d’environ un pied en quarré qu’il montra à la princesse.

« C’est pour cela que je t’ai amené, lui dit-elle : continue, et prends garde de le gâter avec la bêche. »

Le jardinier enfin tira le coffret, et le mit entre les mains de la princesse. Comme le coffret n’étoit fermé qu’a-